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BOUTEILLE A LA MER DE MALAISIE...
21 février 2012

THAIPUSAM AUX BATTU CAVE, DU FRISSON A LA FASCINATION...

Jour 4 : le 7 février 2012

Aujourd'hui est un grand jour.
Aller visiter un temple mythique c'est déjà quelque chose mais y aller le jour de la célébration de Thaipusam, soit dit en passant le jour le plus important de l'année pour le dit-temple, c'est sur les Dieux sont avec nous.
Et on a même pas fait exprès.
Moyennant une probabilité de 1 sur 365 jours, on s'etime donc super veinards.

Les Battu cave :

Ce complexe creusé dans la roche est un lieu de culte hindouiste assez impressionnant.
Inutile d'y aller en bus depuis le centre ville malgré les sollicitations, car ce que l'on ne vous dira pas, c'est que les bus vous déposeront à une jolie trotte du lieu.
Surtout ne pas y aller non plus par le biais des excursions à la demie journée proposées.
C'est cher et idiot, puisque vous vous pouvez y aller à tout moment en indépendant pour le quart du prix. 
Le mieux est d'y aller en train rapide (toutes les 30 mns) qui lui vous dépose juste à l'entrée,
et vous coûtera 2 nèfles et demie.
Et c'est tant mieux parce qu'une fois arrivé, il faudra encore vous fader les 272 marches d'accés à la grotte principale.
Une petite merveille de fraîcheur et de singes en liberté mais bon ça se mérite...
(30 mns de trajet en train depuis n'importe quelle autre station du centre-ville.)

Malheureusement, la cohue ont rendu impossible des photos d'ensemble de ce temple.
Rien que celle la en stock :
Malaysia 407

(Rv vous donc sur google pour les images du site.) 

Thaipusam :

En v'la une visite qui nous le savions, ne laisse forcément pas le même sentiment qu'une plage de rêve ou qu'un Musée.
Thaipusam est une fête religieuse que l'on pourrait qualifier d'extrême.
Nous nous étions passablement documenté et avions longuement hésité à aller traîner nos guêtres du côté de ce qui ne nous semblait pas être un spectacle comme les autres. Et même pas un spectacle du tout.
Peur de nos réactions à nous, et puis peur aussi de celles des fidèles devant lesquels nous ne voulions pas passer pour de vulgaires voyeurs en mal de photos pixellisées à l'hémoglogine.
Et puis l'envie a dépassé la peur.

Comme nous aurions eu tort de passer à côté ce qui est de loin la manifestation religieuse la plus étrange, la plus fascinante et la plus intrigante qu'il nous a été donné de voir.

Pour vous la faire courte, Thaipusam est né en Inde ou cette célébration est aujourd'hui interdite.
Il s'agit de faire pénitence en s'infligeant des supplices corporels plus ou moins impressionnants.

Les kardavis (ceux qui passent un sale quart d'heure) sont tous volontaires.
Ils subissent une préparation mentale et physique pendant 40 jours sensée faire disparaître la souffrance lors de la transe finale, juste avant le défilé.
C'est extrêmement bruyant, des chansons très bollywood hurlent de toutes parts.
Malgré tous les ingrédients présents du danger : chaleur + foule + surexcitation des fidèles + bruit + fatigue, les accidents sont rarissimes.

Pour être totalement sincère, à aucun moment nous n'avons perçu la moindre plainte, la moindre grimace de douleur.
Par contre nous avons vu des kardavis exténués, par la chaleur notamment se faire soutenir et porter par leurs amis.
C'est aux dires des personnes interrogées le résultat d'une mauvaise préparation.
Il est tout à fait vrai que le sang ne coule quasiment pas.
Le rouge que vous allez voir dans les photos qui vont suivent est souvent du à une poudre d'épice qui imite le sang.

Les femmes sont exclues des supplices en grande majorité mis à part quelques piercing des joues.
Les enfants jouent le rôle de porteurs de lait qui est sensé apaiser les Dieux.
Leurs familles les suivent, les font boire et prennent soin d'eux.

Le " pire " Thaipusam " a lieu aux Philippines au cours duquel des hommes ne lacèrent la peau, se font cruxifier etc..
Aucune de ces pratiques ne sont admises en Malaisie.
D'autres du même acabit, c'est à dire aussi " soft "ont lieu chaque année à Penang, en Thaïlande et à Singapore.
On peut être pour ou contre, reste que quelque soit notre sensibilité personnelle, juger ne sert à rien et qu'acepter des moeurs et des usages qui nous sont contraires, cela aussi doit faire partie du voyage et de la découverte de l'autre.
C'est ce que nous nous sommes contentés de faire James et moi comme nous nous efforçons de le faire depuis le jour beni ou la fée Bougeotte s'est emparé de nous.
Contrairement a ce que nous redoutions tant, on ne s'est pas évanoui, n'avons pas vomi, et avons juste essaye de comprendre l'incompréhensible...
L'absence de douleur apparente a sûrement aidé.

Quelques photos suggestives en grand format...

Malaysia 361 

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Bon ben après les émotions (surtout pour eux), un petit coup de train après le plus important bain de foule que j'ai connu de ma vie et nous voila de retour en ville.
Quand je dis bain de foule, on a bien cru qu'on aller y rester, compressés dans une marée humaine qui aurait pu être très dangereuse.

Entre la chaleur et Thaipusam, je ne sais pas ce qui m'arrive, j'ai comme un manque d'appétit flagrant (chose rarissime chez moi dont l'estomac se manifeste avec une régularité métronomique à chaque heure de repas, voir entre), et la tête qui joue à la girouette russe. 
Un policier chargé d'assurer le désengorgement de la foule du retour s'en aperçoit et me fait monter en priorité dans le train rapide.
Je me sens un peu gênée de passer devant ces familles sur le quai qui attendent patiemment leur tour.
Mais je n'ai pas le choix, je ne vais pas bien.
Papillons devant les yeux de la taille d'un étourneau et gambettes en chamallow, elle est mignonne la Barbarounette, une épave sur une paire de tongs !
Moi qui faisais ma faraude d'avoir si bien encaissé le tout, je m'apercois que je suis peut être victime d'un certain coutre-coup.
Il faut dire aussi que la bamboula nocturne du sky bar ne m'a pas laissé beaucoup d'heures de dodo, et ce malgré mes boules quies. Une tranche de Thaipusam par dessus et le tour est joué, probablement. 

30 minutes de clim dans le train, entourée de belles indiennes qui me proposent toutes leurs places assises, et voila qui chasse très loin ce qui me semble avoir été une belle baisse de tension.
Ma maman, mon médecin préféré à la vie comme à la scène m'a depuis confirmé tout ça, et en qualité d'urgentiste elle en connaît un rayon sur ce genre de coup de trafalgar.

Mince moi qui me suis déjà tapée la typhoïde et la salmonellose en voyage, j'allais pas me faire le coup du jamais 2 sans 3 ! Allez couché la bactérie.

Un canai roti (léger, croustillant et parfumé de sauces non grasses, tu vois maman comme je suis tes conseils en voyage) va vite me remettre l'ardeur en place.
Tiens c'est marrant rien qu'en le regardant j'ai la tension qui remonte au ciel.

Pas de ça, Lisette, la maladie ne passera pas par moi !

Malaysia 303

Et puis pour digérer au calme, un petit thé au jasmin au fabuleux restau Old China qui nous avait tant enchanté à China Town.
Nous passerons donc notre aprèm au frais, sur des jolis coussins brodés à écouter de vieux chinois-malais nous raconter le Shanghai, le Pékin, le Penang et le Melacca de leur 20 ans. Moments magiques.

Le restaurant " Coliseum "

A peine une recherche lancée sur le net et les guides, qu'apparait comme par enchantement le nom de ce restau comme le must of the must to eat à Kuala Lampur.
Évidemment qu'on pouvait pas faire l'impasse dessus.
Imaginez un restaurant ouvert depuis 1921 et toujours dans la même famille !
Un de ces endroits hors du temps ou des Sieurs tel que Somerset Maugham,
Jim Thompson ont passé beaucoup du leur.
Leur QG du miam à KL que c'était à tous ces illustres, bonjour le pédigrée.

Alors le Coliseum, à Little India, il faut y
 aller.
En voiture, à dos de chameau ou à pieds, débrouillez vous comme vous voulez mais allez-y.
Pas parce que c'est ici que vous mangerez probablement le meilleur steak de votre vie.
Pas parce que le patron (le même depuis 32 ans) est un livre savant et qu'il aime partager son savoir avec malice, accoudé au mag
nifique comptoir de zinc et qu'est ce qu'on se marre.
Pas parce qu'on a vraiment l'impression d'être téléportés dans les années 20.
Mais parce que l'expérience dans son ensemble ne peut se vivre qu'ici. Elle est unique.

Malaysia 314

La grande spécialité c'est le sizling steak.
En clair le meilleur morceau de boeuf qui puisse se concevoir cuit tout frétillant sur une plaque d'acier.
Il est absolument incroyable que ce qui parait être un simple steak cuit à la friture puisse être aussi bon.
Présenté comme ça c'est juste bon à se faire caillasser par tous les chefs de France et de Navarre et pourtant...
Oui comme des frites sauf que là, à la place des patates ben c'est de la viande !

Servi avec des sauces au choix...
Un pur et grand et vrai régal.

Malaysia 256

Malaysia 257 Malaysia 266

Le boss c'est lui :

Malaysia 296

La star c'est lui :

Malaysia 309 

Les clients heureux c'est eux :

Malaysia 317

Et pour ceux qui voudraient le son et lumières, un petit lien Youtube :

http://www.youtube.com/watch?v=pg6o0iXqcaQ

Retour à pieds à central market et extinction des feux.

 

 

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Commentaires
V
encore des supers adresses à noter pour mon prochain voyage ;) merci de nous faire partager tout ça avec autant de ferveur
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